Bruno Ferrandez
photographe décédé en 2007 à Besançon à l'age de 38 ans - correspondant de l'agence AFP pour la Bourgogne Franche-Comté
Bruno Ferrandez est né à Besançon en avril 1968.Jeune, il a toujours été passionné de photos, photographiant ses amis, des paysages,des mains, des regards...L'un de ses premiers grands reportages fut celui sur la chute du Mur de Berlin en 1989.Un autre fut celui sur les oiseaux mazoutés en Bretagne, lors de la catastrophe de l'Erika. Il devint alors pigiste, notamment pour les quotidiens La Montagne et L'Est Républicain. Mais son travail le plus conséquent résulte sans aucun doute de deux longs séjours au Laos (en 2001 et 2005) où il a vécu parmi les peuples Akha et Mong : de là une exposition à Paris en 2006, et deux CD, dont l'un interactif. Une exposition sur son travail au Laos a été présentée en juin 2009 à Besançon.
Il fixait de son objectif la vie des autres (Muriel, sa soeur)
Ton image, tes images restent gravées à Besançon.Tu nous manques terriblement (Jean-Pierre Naud)
Bruno Ferrandez vivait sa passion intensément.Il était mu par une soif d'absolu, une exigence vis-à-vis de
lui-même impressionnante (L'Est Républicain - 30 janvier 2007)
...un homme qui n'aimait pas transiger...(Daniel Bordur, dans un article intitulé Le regard laotien de Bruno Ferrandez,
paru dans L'Est Républicain en 2009)
(photo de gauche : Julia Naud)
ci-dessous à gauche : Bruno Ferrandez au Laos,pays dont il était tombé amoureux et pour lequel il avait entrepris un véritable travail quasi-scientifique, en collaboration d'ailleurs avec un chercheur du CNRS, à propos des minorités déplacées,déracinées par la transformation du pays.
(photo de droite : Arnaud Castagne)
…Bruno était généreux. Il
était beau gosse aussi. Il était doux. Peut-être ces derniers temps
s'assombrissait-il. Je ne le voyais pas souvent. Il est parti deux fois je
crois au Laos, pendant de longues périodes, plus de dix mois. Mais il parlait
peu de son travail. Je lui disais : "Alors, quand tu nous les montres ces
photos, tu fais une expo?" Et il répondait : "Pas maintenant",
mais sans préciser pourquoi, j'avais l'impression qu'il était superstitieux,
qu'il avait peur de révéler quelque chose pour ne pas le perdre...
PB. Tristan
(extrait de www.pbtristan.fr/Journal_5eme_cahier.htm - avec l’aimable autorisation de PB Tristan)